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  • Jean-Marc Zulesi

PRÉSERVATION DU DON DE SANG GRATUIT ET VOLONTAIRE


 

Lors de mes échanges avec les bénévoles qui assurent les collectes de sang dans notre circonscription, ces derniers m'ont fait part de leur crainte suite à un rapport de la Cour des comptes qui recommande l’indemnisation systématique des donneurs, de plasma notamment.


Si l'idée peut séduire car elle inciterait les citoyens à participer davantage aux collectes, plusieurs questionnements subsistent. En outre, une indemnisation systématique des donneurs pourrait requalifier l'action de « don » en « vente » car le sang ou le plasma serait cédé par le donneur en contrepartie d'une somme d'argent. Cela irait à l’encontre du principe d'indisponibilité du corps humain établit dans la loi française.


De plus, selon l'Etablissement Français du Sang (EFS) « le donneur de sang rémunéré peut être tenté de dissimuler, au médecin qui décide de son aptitude au don, son véritable état de santé, dans l'unique but d'être payé ».


Fort de ces retours, je me suis fait le relai des inquiétudes des associations et de l’EFS en alertant le Gouvernement sur le sujet par une question écrite.


Le ministère des solidarités et de la santé s’est dit « très attaché au maintien de l'éthique du don, à savoir le volontariat, l'anonymat et l'absence de profit. ». Une nouvelle rassurante pour les bénévoles et professionnels qui s’engagent pour permettre les collectes.

Ces principes sont très fortement ancrés chez les donneurs bénévoles, et fondent leur engagement individuel au profit de la communauté. La préservation de ce modèle éthique conduit à écarter la possibilité visant à rémunérer le donneur de produit ou élément du corps humain. Par ailleurs, le principe de gratuité du don, participe à la sécurité des donneurs et des malades puisque le donneur n'a aucun intérêt à cacher son aptitude au don au médecin.


Il est toutefois à noter qu'un système de dédommagement des donneurs existe déjà pour prendre en charge les éventuels frais exposés pour le trajet ou le temps passé, notamment dans le cadre de la procédure d'aphérèse.


C'est ce modèle éthique qui sera défendu par les autorités françaises devant la Commission Européenne qui conduit actuellement une évaluation des directives européennes sur le sang.

 

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