En janvier, nos travaux ont repris en Commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire par la présentation des conclusions de la mission d’information sur l’adaptation de la politique de l’eau au défi climatique par mes collègues députés Yannick Haury et Vincent Descoeur. Un sujet sur lequel je suis investi depuis longtemps, tant en circonscription qu’à l’Assemblée nationale.
Le réchauffement climatique dégrade nos écosystèmes, régulateurs de l’eau. Cela implique une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses et des précipitations extrêmes. Ainsi, d’ici 2050, les précipitations devraient baisser de 16 a 23 % et le débit moyen annuel des cours d’eau devrait diminuer de 10 à 40 %.Â
Faute d’anticipation, les conséquences pour notre système économique et sur notre qualité de vie pourraient être dramatiques. Face à l’augmentation prévisible des conflits d’usage et des tensions autour de la ressource, le rapport appelle donc à améliorer la résilience des territoires et à s’adapter structurellement et dans la durée, à une nouvelle donne climatique, qui impose de réduire la consommation d’eau.
Avant de chercher à trouver de nouvelles ressources, il s’agit de préserver et reconstituer les ressources existantes, tout en réduisant parallèlement la demande en eau. Cette stratégie d’adaptation nécessite tout d’abord de favoriser l’infiltration de l’eau dans les sols et les nappes phréatiques, de repenser l’aménagement du territoire, et de préserver les zones humides.
Plus concrètement, le rapport formule 18 propositions qui s’articulent autour de trois exigences :Â
Renforcer les politiques publiques en soutien à la préservation de la ressource
Développer le stockage de l’eau
Renforcer la gouvernance et le financement des politiques de l’eau.Â
En parallèle de la concrétisation du Plan Eau annoncé par le gouvernement, nous continuerons de travailler pour une meilleure adaptation de notre ressource en eau face aux menaces causées par le réchauffement climatique.Â
