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  • Jean-Marc Zulesi

CONCLUSIONS DU SÉGUR DE LA SANTÉ : DES MESURES FORTES POUR NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ


 

Suite aux échanges avec les acteurs du secteur de la santé, le Ségur de la santé a conduit à une valorisation des métiers de la santé avec une enveloppe de 8,2 milliards d’euros par an pour revaloriser les rémunérations de soignants. Des mesures concrètes ont également été prises pour l'hôpital et la santé des Français.


C’est tout notre système de santé que nous devions questionner dans ses moyens, dans son organisation, dans sa capacité à toucher tous les territoires et tous les Français. C’est pourquoi, 33 mesures, tant financières qu'organisationnelles, ont été annoncées afin de remettre de l'humain, des moyens et du sens dans le système de santé.

En voici les principales :


Répondre au besoin d'attractivité des métiers

  • 15 000 recrutements à l’hôpital pour alléger la charge des équipes en place en comblant les 7500 postes vacants et en recrutant 7500 postes supplémentaires.

  • 183€ nets supplémentaires par mois pour tous les professionnels (hors médecins) au sein des établissements de santé et EHPAD, publics et privés non lucratifs (+160€ nets/mois pour le secteur privé lucratif), soit 1,5 million de professionnels.

  • L’indemnité de service public exclusif revalorisée à 1 010 € bruts par mois pour tous les médecins qui ont fait le choix de l’hôpital public.

  • Une prime d’engagement collectif de 100€ nets par mois pour renforcer les projets d’équipe d’amélioration de la qualité des soins et valoriser l’engagement collectif.

  • Améliorer l'organisation du temps de travail en donnant davantage de marges de manœuvre aux acteurs de terrain et de financements dédiés pour développer des accords locaux, des projets pilotes et mieux rémunérer les heures supplémentaires.


Investir dans l'hôpital public et adapter le financement

  • 19 milliards d’euros pour permettre le financement des investissements : 13 milliards d’euros de reprise de dette pour redonner aux hôpitaux les marges financières nécessaires et 6 milliards d’euros pour financer les investissements courants.

  • Financement de l’ouverture de 4 000 lits « à la demande» pour accompagner les établissements au cours des pics saisonniers ou exceptionnels d’activités et faciliter la mobilisation de renforts de personnels.

  • Une santé au plus proche du quotidien en donnant aux territoires les principaux leviers de l’investissement en santé en déconcentrant la gestion des projets d’investissements et en associant les élus locaux à l’appréciation des besoins en santé et aux décisions d’investissement.

  • Accélérer la sortie des objectifs comptables pour viser la qualité des soins : aller plus vite dans la sortie de la tarification à l’activité, qui pousse à compter le nombre d’actes réalisés : amplification des réformes de financements en cours et mise en œuvre pour les établissements qui le souhaitent d’un droit d’option pour un modèle de financement mixte des activités hospitalières de médecine.


Réformer la gouvernance des établissements

  • Faire confiance aux services hospitaliers, en leur donnant plus de marges de manœuvre et de responsabilité : permettre à chaque établissement de proposer et d’adapter son organisation interne et rendre plus participatif le cadre de nomination du chef de service.

  • Associer davantage les soignants et les usagers à la vie de l’hôpital : plus de médecins et personnels paramédicaux dans la gouvernance des hôpitaux et valoriser la place des représentants des usagers.


Résorber les inégalités de santé

  • Combattre les inégalités de santé partout en France en garantissant une prise en charge globale à l’hôpital comme en ville (renforcement des PASS, création de centres de santé « participatifs », création de 500 lits haltes soins santé …) et aller vers les plus exclus.

  • Former plus de soignants dans les filières paramédicales pour répondre aux besoins des établissements et mieux encadrer les patients : 2 000 places supplémentaires en instituts de soins infirmiers à horizon 2020 et doubler les entrées en formation d’aides-soignants d’ici 2025.

  • Développer l’accès aux soins non programmés : déployer une plateforme numérique en partenariat avec le SAMU et la ville puis lancer des expérimentations mixtes ville-hôpital pour la prise en charge des appels des patients pour des besoins urgents ou non programmés.

  • Développer fortement la télésanté en s’appuyant sur les acquis de la crise sanitaire : accélération du développement des téléconsultations (poursuite des dérogations de la crise sanitaire, assouplissement du principe de connaissance préalable du patient…), élargir à tous les patients les conditions de réalisation d’une télé-expertise et développer le télé-suivi.


Ces mesures sont une étape importante pour l'amélioration de notre système de santé. Les échanges doivent se poursuivre afin, qu'ensemble, nous puissions répondre aux enjeux d'aujourd'hui.


 

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